L’indice oméga 3 : nouveau marqueur biologique ?
L’indice oméga 3 noté OMI est un biomarqueur de plus en plus utilisé comme moyen de mesurer nos besoins. C’est en 2004 aux Etats Unis que des chercheurs ont découverts cet indice, aujourd’hui de plus en plus plébiscité dans la prévention de notre bonne santé.
Qu’est-ce que l’OMI ?
Il mesure la quantité d’EPA et de DHA (ce sont des acides gras polyinsaturés) en pourcentage des acides gras totaux dans les membranes des globules rouges. Cet indice est un marqueur du risque de maladie cardiaque mais aussi il serait un biomarqueur du risque de décès toutes causes confondues (en ce sens que plus il est élevé et plus ce risque est faible), on sait également qu’il serait témoin d’un niveau d’inflammation, et il serait également plus élevé chez les personnes avec une meilleure activité cérébrale dans le processus de mémoire exécutive.
Quel est le niveau optimal d’OMI ?
Aujourd’hui, la majorité des occidentaux ont un OMI de 4% or pour avoir un bénéfice santé il serait nécessaire d’avoir un OMI entre 8 à 11%. Des études d’observation sur des groupes de personnes avec consommation de différentes quantités d’EPA et de DHA ont été menées et ont permis de proposer des pistes de consommation pour permettre une augmentation alimentaire de notre OMI.
Comment améliorer son OMI concrètement ?
Une portion de 100 g de poisson gras (maquereau, sardines, saumon, thon …) apporte environ 1,5 à 2,5 g d’EPA et de DHA. Donc, 3 portions par semaine permettraient d’apporter 800 mg d’EPA et de DHA sans avoir recours à des compléments alimentaires à base d’huile de poissons. Dans ce cas, il est intéressant de considérer l’intérêt de l’effet matrice des aliments, car en plus d’apporter des acides gras oméga 3, les poissons gras apportent d’autres nutriments ayant des bienfaits pour notre santé cardio-métabolique (magnésium, zinc, fer, …). Attention toutefois à en varier le choix et à limiter la consommation de poissons gras dits prédateurs c’est-à-dire en haut de l’échelle car plus riche en méthyl mercure ce qui est le cas du thon, de l’espadon, du flétan, … il faut privilégier les petits poissons gras comme le maquereau ou la sardines ou l’anchois. Autre point, ces apports en acides gras oméga 3 n’auront d’intérêt et de bénéfice que s’ils sont associés à une alimentation source d’un autre type d’acides gras les ALA (acide gamma linoléique) que l’on va retrouver dans les huiles de colza ou en assaisonnement dans les salades colza et olive, lin, noix et dans les graines de lin et les noix.
Conclusion :
L’indice oméga 3 est un biomarqueur d’un bon état de santé métabolique et qui prend de plus en plus d’importance comme moyen de prévention. Son dosage devra être confié à des laboratoires habitués à cette mesure ce qui n’est pas le cas de tous. A son origine, il était proposé comme mesure du risque de mort subite et a vu son intérêt grandir avec les études. Un praticien en micronutrition saura vous accompagner si vous souhaitez faire mesurer et améliorer cet indice.